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Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC ; Intergovernmental Panel on Climate Change - IPCC en anglais) rassemble 2500 experts scientifiques et relecteurs issus de 130 nationalités. 35 scientifiques français participent au GIEC.
Il a été créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations Unies pour l’environnement. Il est un panel de scientifiques internationaux dont les membres sont désignés par les Etats qui ont signé la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Le GIEC a pour mission de proposer des « évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade. » (GIEC, 2015). Il a établi cinq rapports depuis sa création.
Le cinquième rapport d’évaluation du GIEC a été établi entre 2013 et 2014.
Ce cinquième rapport d’évaluation du GIEC s’appuie en partie sur les travaux menés durant le 5ième programme international de comparaison des modèles de climat (CMIP5) pour lequel la communauté scientifique a défini un ensemble de quatre nouveaux scénarios, appelés profils représentatifs d’évolution de concentration (RCP). Les RCP rendent compte de différentes hypothèses de forçages radiatifs liées à différents scénarios socio-économiques.
Les principales conclusions contenues dans ce rapport sont :
- les changements observés montrent que le réchauffement climatique est sans équivoque : réchauffement de l’atmosphère et des océans, diminution de la couverture de neige et de glace, élévation du niveau de la mer, augmentation de la concentration des gaz à effet de serre ;
- l’influence de l’homme sur le système climatique est clairement établie ; le lien entre les activités humaines et l’accroissement des températures est très fortement probable ;
- de nouvelles émissions de gaz à effet de serre impliqueront une poursuite du réchauffement et des changements affectant toutes les composantes du système climatique. Pour limiter le changement climatique, il faudra réduire notablement et durablement les émissions de gaz à effet de serre.
Le lien entre l’eau et le climat est transversalement traité. En effet, l’eau est présente dans sa multi-dimensionnalité, intervenant dans de multiples champs socio-économiques.
En savoir plus :
Voir en ligne sur ipcc.ch
CHANGEMENT CLIMATIQUE ET CYCLE DE L’EAU
Tout le cycle de l’eau est concerné par le changement climatique, les alternations mentionnées pouvant ne concerner que certaines zones du globe :
- Hausse du niveau de la mer ⇒ érosion des côtes littorales, risque de submersion ⇒ mise en danger de la population (déplacements des populations), des infrastructures et de la biodiversité littorale
- Acidification et salinisation des océans ⇒ amplification du cycle de l’eau
- Réduction de la cryosphère ⇒ hausse de la température, risque de libération de CO2 retenus dans le sol
- Accélération de la fonte des glaciers ⇒ précocité des écoulements, augmentation des débits en hiver
- Évolution des débits et du ruissellement ⇒ réduction des eaux renouvelables de surface, modification des écosystèmes
- Infiltration d’eau salée dans les eaux souterraines
- Variabilité des précipitations dont augmentation des épisodes extrêmes ⇒ impact sur érosion des sols et sur l’évapotranspiration
- Baisse des étiages, hausse des températures ⇒ baisse de la qualité de l’eau
- Réduction des ressources en eau disponibles ⇒ conflits d’usage, augmentation de la vulnérabilité des populations
Les impacts touchent donc tout le cycle de l’eau mais sont locaux et différenciés. « Le dérèglement climatique risque donc de réduire les ressources en eau renouvelable de la planète [de surface et souterraine], ceci exacerbant les conflits entre usages, principalement dans les zones intertropicales sèches, tandis que dans les hautes latitudes, les ressources en eau sont prévues pour augmenter. »(Note PFE, 2014)
CONSÉQUENCES SUR LES RESSOURCES EN EAU ET PISTES D’ADAPTATION
Les impacts sur le cycle de l’eau dans le contexte du changement climatique sont abordés dans le 5ème rapport du GIEC sous l’angle de l’adaptation.
Ces risques sont accrus par la pression anthropique qui pèse sur les ressources. L’augmentation démographique augmente la demande en eau. L’occupation du sol, l’urbanisation, la modification des changements de mode de vie, le développement économique sont autant de facteurs qui modifient les pressions sur les ressources en eau.
L’activité agricole, notamment l’agriculture pluviale et l’agriculture irriguée, est menacée par la variabilité des précipitations, la hausse des températures et l’augmentation de la demande. La sécurité alimentaire pourrait être mise en danger. Pour faire face à cela, le GIEC liste des pistes d’adaptation : économie d’eau, évolution des capacités de stockage, adaptation de l’agronomie…
La sécurité énergétique aussi peut être remise en question. Le secteur énergétique est le second utilisateur d’eau au niveau mondial : l’eau est utilisée pour générer de l’énergie et l’énergie est utilisée pour fournir de l’eau. Si la demande en énergie s’accroît, elle peut dans certains cas entrainer une demande en eau croissante. Si les apports en eau diminuent, la production d’énergie sera réduite, surtout pour les systèmes d’énergie traditionnels.
Par ailleurs, la qualité de l’eau risque d’être altérée dans certaines zones par la hausse des températures et générer par endroits une concentration des polluants, une baisse des débits, la prolifération d‘algues, une augmentation des pathogènes….
De plus, les événements extrêmes (inondation, cyclone, sécheresse…) pourront se multiplier et l’augmentation du niveau de la mer entrainer jusqu’à des déplacements de population.
En savoir plus :
Voir en ligne sur partenariat-francais-eau.fr
Site du GIEC
target="_blank">Brochure « Eau et climat : agir pour l’avenir » du Partenariat Français de l’Eau
target="_blank">Dossier « Changement climatique » de la documentation française
Infographie « Chronologie des négociations Climat depuis 1988 » de France Diplomacie
Il a été créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations Unies pour l’environnement. Il est un panel de scientifiques internationaux dont les membres sont désignés par les Etats qui ont signé la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Le GIEC a pour mission de proposer des « évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade. » (GIEC, 2015). Il a établi cinq rapports depuis sa création.
Le cinquième rapport d’évaluation du GIEC a été établi entre 2013 et 2014.
Ce cinquième rapport d’évaluation du GIEC s’appuie en partie sur les travaux menés durant le 5ième programme international de comparaison des modèles de climat (CMIP5) pour lequel la communauté scientifique a défini un ensemble de quatre nouveaux scénarios, appelés profils représentatifs d’évolution de concentration (RCP). Les RCP rendent compte de différentes hypothèses de forçages radiatifs liées à différents scénarios socio-économiques.
Les principales conclusions contenues dans ce rapport sont :
- les changements observés montrent que le réchauffement climatique est sans équivoque : réchauffement de l’atmosphère et des océans, diminution de la couverture de neige et de glace, élévation du niveau de la mer, augmentation de la concentration des gaz à effet de serre ;
- l’influence de l’homme sur le système climatique est clairement établie ; le lien entre les activités humaines et l’accroissement des températures est très fortement probable ;
- de nouvelles émissions de gaz à effet de serre impliqueront une poursuite du réchauffement et des changements affectant toutes les composantes du système climatique. Pour limiter le changement climatique, il faudra réduire notablement et durablement les émissions de gaz à effet de serre.
Le lien entre l’eau et le climat est transversalement traité. En effet, l’eau est présente dans sa multi-dimensionnalité, intervenant dans de multiples champs socio-économiques.
En savoir plus :
Voir en ligne sur ipcc.ch
CHANGEMENT CLIMATIQUE ET CYCLE DE L’EAU
Tout le cycle de l’eau est concerné par le changement climatique, les alternations mentionnées pouvant ne concerner que certaines zones du globe :
- Hausse du niveau de la mer ⇒ érosion des côtes littorales, risque de submersion ⇒ mise en danger de la population (déplacements des populations), des infrastructures et de la biodiversité littorale
- Acidification et salinisation des océans ⇒ amplification du cycle de l’eau
- Réduction de la cryosphère ⇒ hausse de la température, risque de libération de CO2 retenus dans le sol
- Accélération de la fonte des glaciers ⇒ précocité des écoulements, augmentation des débits en hiver
- Évolution des débits et du ruissellement ⇒ réduction des eaux renouvelables de surface, modification des écosystèmes
- Infiltration d’eau salée dans les eaux souterraines
- Variabilité des précipitations dont augmentation des épisodes extrêmes ⇒ impact sur érosion des sols et sur l’évapotranspiration
- Baisse des étiages, hausse des températures ⇒ baisse de la qualité de l’eau
- Réduction des ressources en eau disponibles ⇒ conflits d’usage, augmentation de la vulnérabilité des populations
Les impacts touchent donc tout le cycle de l’eau mais sont locaux et différenciés. « Le dérèglement climatique risque donc de réduire les ressources en eau renouvelable de la planète [de surface et souterraine], ceci exacerbant les conflits entre usages, principalement dans les zones intertropicales sèches, tandis que dans les hautes latitudes, les ressources en eau sont prévues pour augmenter. »(Note PFE, 2014)
CONSÉQUENCES SUR LES RESSOURCES EN EAU ET PISTES D’ADAPTATION
Les impacts sur le cycle de l’eau dans le contexte du changement climatique sont abordés dans le 5ème rapport du GIEC sous l’angle de l’adaptation.
Ces risques sont accrus par la pression anthropique qui pèse sur les ressources. L’augmentation démographique augmente la demande en eau. L’occupation du sol, l’urbanisation, la modification des changements de mode de vie, le développement économique sont autant de facteurs qui modifient les pressions sur les ressources en eau.
L’activité agricole, notamment l’agriculture pluviale et l’agriculture irriguée, est menacée par la variabilité des précipitations, la hausse des températures et l’augmentation de la demande. La sécurité alimentaire pourrait être mise en danger. Pour faire face à cela, le GIEC liste des pistes d’adaptation : économie d’eau, évolution des capacités de stockage, adaptation de l’agronomie…
La sécurité énergétique aussi peut être remise en question. Le secteur énergétique est le second utilisateur d’eau au niveau mondial : l’eau est utilisée pour générer de l’énergie et l’énergie est utilisée pour fournir de l’eau. Si la demande en énergie s’accroît, elle peut dans certains cas entrainer une demande en eau croissante. Si les apports en eau diminuent, la production d’énergie sera réduite, surtout pour les systèmes d’énergie traditionnels.
Par ailleurs, la qualité de l’eau risque d’être altérée dans certaines zones par la hausse des températures et générer par endroits une concentration des polluants, une baisse des débits, la prolifération d‘algues, une augmentation des pathogènes….
De plus, les événements extrêmes (inondation, cyclone, sécheresse…) pourront se multiplier et l’augmentation du niveau de la mer entrainer jusqu’à des déplacements de population.
En savoir plus :
Voir en ligne sur partenariat-francais-eau.fr
Site du GIEC
target="_blank">Brochure « Eau et climat : agir pour l’avenir » du Partenariat Français de l’Eau
target="_blank">Dossier « Changement climatique » de la documentation française
Infographie « Chronologie des négociations Climat depuis 1988 » de France Diplomacie