Les poissons se la coulent douce dans un banc


16 mai 2018
Types d'actualités
Résultats de RDI
Résumé

Grâce à un nouveau modèle informatique, des chercheurs de Centrale Marseille et du CNRS ont montré qu'un poisson dépense moins d'énergie quand il nage en banc car les poissons voisins produisent un effet « d'aspiration ». Ces travaux seront publiés le 11 mai 2018 dans Physical Review Letters

Les bancs de poissons offrent un exemple fascinant de comportement collectif dans lequel le groupe se coordonne sans avoir besoin de leader. Par le passé, de nombreuses modélisations informatiques ont montré que ces mouvements collectifs peuvent émerger à partir de règles simples : chaque individu tend à s'aligner avec ses voisins et à aller vers eux en évitant d'entrer en collision. Mais jusqu'à aujourd'hui, le rôle de l'écoulement de l'eau entre les poissons n'avait jamais été questionné.

Pour étudier cette question, un groupe de mécaniciens des fluides de l'Institut de recherche sur les phénomènes hors équilibre (CNRS/Aix-Marseille Université/Centrale Marseille) et de physiciens du Laboratoire de physique théorique (CNRS/Université Toulouse III-Paul Sabatier)1 a mis au point un modèle original intégrant la dynamique de l'écoulement au sein d'un banc comptant des centaines de poissons. La trajectoire de chaque individu est gouvernée par des règles classiques d'attraction et d'alignement, auxquelles s'ajoutent des effets de translation et de rotation dus à l'écoulement que génèrent les autres poissons.