Micropolluants et eaux, des enjeux pour la recherche


20 avril 2015
Il n’existe pas de définition consensuelle du terme « micropolluants ». Les micropolluants proviennent de sources diverses : médicaments, cosmétiques et produits d'hygiène corporelle, détergents, produits phytosanitaires…

Nous retiendrons comme définition :

Les micropolluants des milieux aquatiques sont des substances - résidus de médicaments, cosmétiques, détergents, pesticides urbains, polluants issus des matériaux, des revêtements urbains, hydrocarbures, plastifiants, contaminations métalliques, nanoparticules … - susceptibles d’avoir une action toxique pour l’homme et/ou les organismes aquatiques, même à des concentrations infimes.

L'origine des micropolluants organiques est principalement liée aux activités anthropiques (industrie, usages domestiques). Ils comprennent les pesticides, les hydrocarbures, dont les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les polychlorobiphényles (PCB), les détergents, les dioxines, les substances médicamenteuses…

Les micropolluants minéraux sont représentés par des éléments traces métalliques comme le cadmium, le mercure, le plomb…

Les micropolluants organo-métalliques sont des composés dans lequel une liaison métal-carbone existe comme le tributylétain (TBT).

Les recherches portent sur leur présence dans les milieux aquatiques, sur leur mesure, leur concentration, leurs mécanismes d'action toxique et leurs effets individuels ou combinés au sein de mélange envers les organismes, sur leur accumulation dans les réseaux trophiques, leur transfert dans les milieux aquatiques et sur les traitements à mettre en œuvre.

La surveillance des milieux aquatiques, mise en œuvre dans le cadre de la réglementation, renseigne sur la contamination des milieux et son évolution, et stimule le développement de protocoles de mesure ou d'études sur les effets écotoxiques des molécules retrouvées… Des outils sont testés sur le terrain, tels que des biomarqueurs et des bio essais, des approches bio analytiques … En amont, des travaux sur la priorisation des substances à enjeux polluants potentiels sont également menés.