Offre d'allocation de thèse. Rôle de la diversité des micro-organismes sur le fonctionnement des tourbières dans un contexte de changement climatique.


8 août 2017
Les tourbières sont des écosystèmes naturels singuliers dont le fonctionnement est susceptible d’être impacté par les effets du changement global. Or elles constituent l’un des stocks de carbone les plus importants de la planète dont la transformation pourrait par rétroaction positive aggraver l’ampleur du changement climatique. Bien que l’étude de la diversité des micro-organismes dans les tourbières soit l’objet d’un intérêt croissant, les processus maintenant cette diversité et son rôle dans le fonctionnement et la stabilité des tourbières reste à ce jour très peu explorés. Ce manque de connaissances est encore plus important si l’on considère l’interaction entre effet de la diversité et effets du changement climatique. Parce que le fonctionnement de ces zones humides est intimement lié aux conditions climatiques, il apparait donc primordial de s’intéresser à l’incidence qu’exercent les communautés de micro-organismes (procaryotes et eucaryotes) sur la dynamique de la matière organique et sur la mobilisation des métaux et leur transformation. Cette meilleure compréhension réside principalement dans notre capacité à mieux caractériser les communautés de micro-organismes à la fois au niveau taxonomique et fonctionnel et d’identifier les variables physico-chimiques et environnementales responsables de la variabilité spatio-temporelle de la composition de ces communautés. Le sujet de thèse a pour but dans un premier temps de participer à la génération de ces données et particulièrement celles relatives aux communautés microbiennes, la caractérisation biogéochimique de leur environnement ainsi qu’un suivi des flux de carbone, méthane et de certains élément traces dans l’espace et dans le temps. Dans un deuxième temps, il s’agira d’intégrer dans un modèle statistique global les données collectées lors de la thèse à des données spatiales et climatiques (données fournies par les partenaires du projet POCTEFA-REPLIM) pour mettre en évidence comment ces différents compartiments interagissent entre eux. Cette étude s’appuiera sur les compétences en écologie microbienne et en géochimie des équipes de l’IPREM.