Résultats de la recherche-Les dessous de "l'effet cocktail" des perturbateurs endocriniens révélés


6 avril 2016
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Résumé

dans une étude de l'INSERM

Nous sommes quotidiennement exposés à de multiples composés exogènes tels que des polluants environnementaux, des médicaments ou des substances provenant de notre alimentation. Certaines de ces molécules, appelées perturbateurs endocriniens, sont fortement suspectées d’interagir inopportunément avec des protéines régulatrices de nos cellules et d’induire de nombreux troubles physiologiques ou métaboliques (cancers, obésité et diabète…). Par ailleurs, la combinaison de ces molécules dans les mélanges complexes avec lesquels nous sommes généralement en contact pourrait exacerber leur toxicité.

Dans un article publié dans Nature Communications, les chercheurs du Centre de biochimie structurale (CNRS, Inserm, université de Montpellier), de l’Institut de recherche en cancérologie de Montpellier (Inserm, université de Montpellier, ICM) et de l’Institut de génomique fonctionnelle (CNRS, Inserm, université de Montpellier) dévoilent un mécanisme qui pourrait contribuer à cet effet de mélange pour lequel aucune explication rationnelle n’avait à ce jour été apportée. Ils montrent que certains estrogènes comme l’éthinylestradiol (un des composants actifs des pilules contraceptives) et des pesticides organochlorés tels que le trans-nonachlor, bien que très faiblement actifs par eux-mêmes, ont la capacité de se fixer simultanément à un même récepteur situé dans le noyau des cellules et de l’activer de façon synergique.