L'essentiel des premiers réseaux d'eau moderne ont été financés, construits et exploités par des compagnies privées entre le 17 ème et le début du 19ème siècle en Europe et aux USA. Puis, dans un mouvement lent, mais régulier, les municipalités ont repris la main à partir de la seconde moitié du 19ème siècle, sans que cette municipalisation de l'eau ait été sérieusement entamée depuis. Le retrait des compagnies privées se vérifie dans l'ensemble des pays européens et aux USA, à des degrés divers, sauf en France, qui fait figure d'exception. L'objet de la présentation est de retracer les grandes lignes de cette histoire, à partir de trois exemples, Paris, Londres et New-York, de comprendre les facteurs qui peuvent expliquer l'émergence de cette gouvernance publique de l'eau, très largement partagée, et d'analyser les racines de l'exception française.