Soutenance de thèse de Charlène Rouillon


1 octobre 2019
Types d'actualités
Thèses (soutenance, appels)
Date de l'événement

Charlène Rouillon soutiendra sa thèse intitulée " : Caractérisation des défauts cellulaires après transfert nucléaire chez le poisson rouge, et mise au point d’un nouveau modèle de cellules donneuses embryonnaires" le 12 novembre 2019 à 13h30 - Salle des Thèses - Campus de Beaulieu - Rennes.

Résumé : La cryoconservation des ressources génétiques est aujourd’hui un moyen de préserver la biodiversité et la durabilité des industries agronomiques. Chez les poissons, le transfert nucléaire est un moyen de régénérer des individus à partir de tissus somatiques cryoconservés, faciles à collecter. Pour autant, les faibles taux d’obtention de clones viables limitent aujourd’hui l’usage de cette biotechnologie. L’objectif de la thèse était donc de comprendre l’origine des défauts de développement des embryons après transfert nucléaire. Nous avons focalisé nos questionnements scientifiques sur l’identification des possibles perturbations induites par la présence de l’ADN maternel, ainsi que sur le devenir de l’ADN somatique lors des étapes critiques du développement précoce : la reprise de méiose et la première mitose embryonnaire. Un résultat majeur de la thèse a été de montrer que dans certains clones, l’ADN maternel se retrouve séquestré sous le sillon de la première mitose, où il est ainsi vraisemblablement écarté de toute contribution au génome du clone. Nous avons également identifié de nombreux désordres dans les fuseaux de division, que nous expliquons par l’observation de localisations et états de condensation variables du noyau injecté. Nous avons enfin développé un nouveau modèle d’étude pour le transfert nucléaire, les cellules de corps embryonnaires. Elles possèdent des caractéristiques cellulaires compatibles avec le transfert nucléaire : petite taille, cycle ralenti, peu différenciées selon les critères épigénétiques et transcriptionnels analysés. En conclusion, notre travail a permis, pour la première fois chez les poissons, de décrire les évènements cellulaires précoces après transfert nucléaire. L’intégration des résultats nous a permis de proposer des hypothèses aux échecs de développement des clones. Ces travaux ont aussi permis d’identifier des leviers pour améliorer les survies embryonnaires après transfert nucléaire.

Lieu
Rennes
Geofield